L’histoire d’une vieille clocharde, Apple Annie, qui fait croire à sa fille qu’elle fait partie de la haute-société…Le plus émouvant dans ce film, c’est la relation entre la mère et la fille, le personnage de la mère qui s’invente une nouvelle vie par amour pour elle. Le film doit beaucoup à l’actrice très attachante qui joue Apple Annie, May Robson. Il faut la voir écrire ses lettres et tenter de croire à ses propres mensonges à l’aide de la dive bouteille. L’éclairage, le décor dépouillé de sa mansarde…toute la mise en scène concourt à faire de cette séquence un grand moment, moment qui révèle clairement la cruauté du cinéma de Capra. Dans ses fables sociales, Capra est bien moins candide qu’il n’y parait parce que ses personnages veulent croire plus qu’ils ne croient. La dureté de la société vis-à-vis d’Apple Annie est montrée sans fard. La partie du film avec les gangsters, plus convenue et moins excitante, empêche Grande dame d’un jour de se hisser parmi les chefs d’oeuvre de Capra mais le film reste très intéressant dans son ensemble, grâce notamment à d’excellents acteurs.
Très bon Capra mais j’ai une tendresse particulière, au contraire de la plupart des cinéphiles qui le trouvent en général plus lent et, paradoxalement, vieillot, pour l’auto-remake de 1961 avec Bette Davis, découvert en premier (il y a fort longtemps).
ha, il est intéressant le remake ?
il a été diffuse récemment lui aussi et j’avais décidé de passer outre quand j’avais vu la durée extravagante du film (quelque chose comme trois quarts d’heure de plus que l’original).
Ach, je ne saurai répondre précisément. Mon souvenir est trop lointain (une quinzaine d’années je dirais) mais j’avais beaucoup aimé ça. C’était l’un des premiers Capra que je voyais. Bette Davis était remarquable. Un des gangsters est joué par Peter Falk je crois. Vu l’éloignement, impossible pour moi de comparer les deux versions (sauf au niveau de la durée effectivement), mais je dois être quand même l’un des rares à préférer la deuxième.