Un couple de danseurs voit leur vie remise en question lorsque la jeune femme attrape la polio.
Sublime film d’Ida Lupino. De jeunes Américains promis à un avenir radieux subissent soudain une rude épreuve. Peu à peu, ils devront réapprendre à vivre, à marcher, à aimer, à s’aimer, à croire. C’est simple, c’est droit, c’est beau. La franchise du regard de l’auteur va de pair avec sa tendresse. Devant les chefs d’oeuvre d’Ida Lupino, on songe à du Fuller féminisé: il y a le même mélange de lucidité sociale et de foi dans les schémas narratifs les plus naïfs, un style aussi heurté (les mouvements de caméra qui accélèrent la narration au détriment de l’harmonie de l’ensemble), la brûlante conviction des indépendants qui œuvraient dans la série B. En revanche, à la charge politique de l’auteur de Shock Corridor, Lupino substitue un humanisme infini. Son actrice, Sally Forrest, est magnifique. Les visions insolites de la cinéaste sont intégrés de façon naturelle au cours du récit: ainsi le bal folklorique avec les handicapés en fauteuil roulant. La déchirante noblesse qui est celle des deux dernières séquences réunissant le couple est la même que celle des clous de l’oeuvre de Leo McCarey. Tout à fait bouleversant.
Je veux le voir depuis longtemps, ta chronique me décuple encore cette envie. Il est ressorti au cinéma ?
non, il est tombé dans le domaine public donc accessible à divers endroits de l’Internet, tel celui-ci:
https://archive.org/details/TheYoungLovers
qualité pas top mais bon, je crois qu’on peut se brosser pour attendre une restauration 4k.
[…] humaniste comme l’étaient les précédents films d’Ida Lupino: Avant de t’aimer, Never Fear et Outrage. Il a plus à voir avec le réalisme critique de The bigamist. Personne dans les années […]
[…] humaniste comme l’étaient les précédents films d’Ida Lupino: Avant de t’aimer, Never Fear et Outrage. Il a plus à voir avec le réalisme critique de The bigamist. Personne dans les années […]