Dans une plantation du Sud des Etats-Unis, le fils achète un esclave et en fait un lutteur.
Au-delà des images de violence sauvage qui n’ont rien perdu de leur puissance de choc, cette grande fresque de l’esclavage, si elle pâtit d’une exposition un peu longue, rend sensible une dialectique de la déshumanisation et de la réhumanisation qui passe aussi bien par les rebondissements d’un récit retors mais cohérent car centré sur les pulsions sexuelles des personnages que par l’attention de la caméra au regard perdu de Ken Norton. Finalement, seul le personnage de James Mason, avec son enfant noir repose-pieds, apparaît caricatural. Comme dans Les damnés, l’abondance de zooms, étonnante chez un cinéaste classique de l’acabit de Richard Fleischer, participe d’une esthétique déviante en accord avec le sujet infernal et décadent. En définitive, Mandigo s’avère un des meilleurs films de son réalisateur.