J’aime les films, j’en vois beaucoup, la pensée de tout oublier d’eux m’attriste. D’où l’idée de prendre des notes sur certains d’entre eux, les plus rares, ceux que je ne suis pas prêt de revoir. Et pourquoi pas partager celles-ci vu que la littérature sur ces oeuvres n’est pas des plus abondantes.
Je découvre votre blog aujourd’hui seulement, grâce à « The Brat » de John Ford, mon cinéaste préféré. Je me demandais comment vous aviez fait pour le voir. C’est le seul Ford parlant qui me manque.
J’ai été cinéphile entre l’ouverture de Chaillot en 1963 et jusque 1972 environ. Je ne le suis plus au sens strict aujourd’hui, même si je reste assez fidèle à ma jeunesse mac-mahonnienne.
Merci pour votre blog et de faire partager vos impressions au lieu de les garder égoïstement pour vous. Je me promets beaucoup de plaisir à vous lire.
Très cordialement,
Patrick Peillon
bonjour M.Peillon,
merci de votre attention et bienvenue à vous. Un mac-mahonien ne devrait pas être dépaysé sur ce blog…
J’ai vu The Brat dans le cadre du « post-scriptum » à la rétrospective John Ford organisée cet hiver à la Cinémathèque de Bercy (de même que Kentucky pride).
Merci pour les commentaires que vous avez bien voulu déposer sur mon blog…en sommeil depuis longtemps. Il m’arrive d’être tenté de le réveiller mais… La rétrospective Ford aurait été une bonne raison pour le faire. Je vois que vous l’avez suivie avec autant d’assiduité que moi. Je pense que nous sommes d’accord pour penser et dire que Ford est bien le plus grand de tous. Voyant ou revoyant tous ses films (sauf « Salute », déprogrammé mais promis pour un jour prochain: mais où diable l’avez-vous vu?), il ne m’a pas paru en voir un de franchement mauvais (contrairement à Hathaway ou Preminger dont on a pu revoir récemment tout ou presque — à propos de Preminger, vu l’état de la copie de « Condamné au silence » je n’ai pas l’impression d’avoir vu le film). Certains de ses films sont certes faibles (normal compte tenu de l’abondance de sa production et du système des studios) mais aucun n’est mauvais. Même « The Fugitive »/ »Dieu est mort », qui cumule beaucoup de défauts (du scénario hyper-démonstratif de Dudley Nichols à une illustration d’un expressionnisme forcené) n’est pas un film épouvantable et, dans ses limites, c’est même un bon film… mais qu’on n’est pas obligé d’aimer. Idem pour « Mary Stuart ». Nichols n’a pas toujours été le mauvais génie de Ford comme on l’a si souvent dit, et je vous trouve dur pour « La Patrouille perdue » que j’avais trouvé très ennuyeux lors d’une première vision il y a très très longtemps et qui m’a semblé pas si mal cette fois. Les découvertes n’ont pas manqué lors de cette rétrospective passionnante: je pense à « Four Sons », extraordinaire (surtout avec un petit orchestre dans la salle comme la Cinémathèque l’a proposé) ou à des films dont on pouvait craindre le pire et qui se révèlent intéressants — entre autres « La Mascotte du régiment », nous sommes d’accord, et surtout « Planqué malgré lui »/ »When Willie comes marching home » qui brocarde d’étonnante façon tout ce que Ford a adoré (l’héroisme, la petite communauté, etc). Mais je ne vais pas rédiger tout un article! En tout cas, compte tenu de vos textes (et de votre présence aux rétrospectives Ford et Preminger), nous devons nous croiser fréquemment à Bercy. En tout cas, bon courage pour la suite que je suivrai désormais avec intérêt.
Bonjour M.Cèbe, c’est toujours un plaisir que d’accueillir un cinéphile pour qui « Ford est le plus grand de tous », je me sens tout de suite en communauté d’esprit avec lui…qui plus est si ce cinéphile est l’auteur d’un livre sur Sergio Leone. Les fordiens qui reconnaissent le génie de l’Italien étant rares…Le fait que je reconnaisse à Ford divers mauvais films (Dieu est mort ou Marie Stuart mais aussi Permission jusqu’à l’aube terminé par Le Roy, This is Korea, Révolte à Dublin…et Le mouchard que j’ai revu et qui décidément ne passe pas) ne diminue en rien sa grandeur à mes yeux. Je préfère un cinéaste qui a tourné une moyenne de trois films par an pendant un demi-siècle à un super-Auteur passant dix ans pour préparer un film. C’est signe pour moi de vitalité créatrice et c’est un plaisir de cinéphile que de me plonger dans une oeuvre aussi abondante avec certes le risque de tomber sur un navet justement oublié mais aussi la possibilité de découvrir une pépite cachée. Et Dieu sait si celles-si sont nombreuses chez Ford.
Et pour moi, Ford est le seul cinéaste à avoir réalisé une vingtaine de sublimes chefs d’oeuvre. ça suffit à assurer la première place de mon panthéon.
Bien d’accord avec vous sur la copie de Condamné au silence, la pire que j’aie jamais vu à la Cinémathèque mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier la hauteur de vue de Preminger…
Au plaisir de vous croiser à Bercy.
Je ne sais où laisser mon petit mot, vous l’effacerez ensuite ! Simplement pour vous signaler une ligne ou deux sur votre blog sur notre page de liens.
merci c’est gentil!
Bonjour,
Je découvre tout juste votre blog grâce au lien mis sur celui de notre confrère New Strum et, même si je ne suis pas toujours d’accord avec vous, je vous félicite, j’aime beaucoup, le ton, le format, la concision, la précision de vos textes et la variété des films abordés. Je reviendrai régulièrement et vous ajoute à notre liste sur Il a osé !
Merci pour les compliments.