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Une famille d’agriculteurs américains fait face à des difficultés financières qui la mettent en péril…
Dès cette deuxième séquence d’une magnifique ampleur lyrique où père et mère exhument leur fils d’un chargement de blé renversé par une tornade, il est clair que les péripéties économiques ne compteront qu’en tant qu’elles affecteront ce noyau fondamental qu’est la famille. Comme chez John Ford, quoi. Ainsi, Country est d’autant plus fort et émouvant que le social y contamine le conjugal, que, comme cela se passe chez beaucoup d’agriculteurs en difficulté, la spirale infernale de l’endettement ébranle sérieusement le couple. La précision documentaire de l’écriture, la dignité du ton qui n’empêche pas la violence émotionnelle et, surtout, l’alchimie entre les deux excellents acteurs principaux, acteurs principaux dont on est pas étonnés d’apprendre qu’ils formaient un couple à la ville, font de Country un puissant drame social. Une seule réserve: le mauvais goût de certains morceaux de la bande originale, d’autant plus dommage que le découpage de Richard Pearce, varié et pertinent, se tient très bien tout seul.