Dans la ville blanche (Alain Tanner, 1983)

A Lisbonne, un mécanicien suisse tombe amoureux d’une serveuse…

Bruno Ganz, dans le rôle principal, accentue l’aspect wendersien de ce qui s’avère une errance, une dissolution. Lisbonne est bien montrée mais, faute de qualité dramatique, tout ça ne présente guère d’intérêt, ni de sens.

Le retour d’Afrique (Alain Tanner, 1973)

Un couple de prolétaires suisses prépare son départ en Afrique mais l’ami qui les avait appelés ne donne plus de nouvelles.

Charles mort ou vif et La salamandre étaient illuminés par des acteur(rice)s en état de grâce mais Le retour d’Afrique est une sinistre caricature de film d’auteur vaguement gauchiste qui n’a pas grand-chose d’autre à montrer que le désarroi de ses deux personnages dans un appartement vidé. En noir et blanc, bien sûr. Avec du Bach en fond sonore. Ça accouche finalement d’une morale bateau du genre: « les véritables voyages sont intérieurs ». Bref, un film aussi ardu que stérile.

La salamandre (Alain Tanner, 1971)

Deux journalistes s’intéressent à une jeune fille qui fut accusée d’avoir tiré sur son oncle.

La fine entomologie marxiste de Alain Tanner est vivifiée par la grâce de Bulle Ogier dont le beau personnage s’avère irréductible aux analyses, pourtant pertinentes, des deux intellectuels. La salamandre est un film libre et varié tout en étant précis et juste.