Enemy of women (Alfred Zeisler, 1944)

L’ascension de Joseph Goebbels et ses manœuvres pour favoriser puis casser la carrière d’une actrice qui refusait ses avances.

Un film hollywoodien qui a pour personnage principal Joseph Goebbels, voilà qui est étonnant d’autant que la ressemblance de Paul Andor avec son modèle est stupéfiante. Enemy of women fut produit par la Monogram mais il ne semble pas souffrir de la pauvreté associée à ce studio spécialiste de la série B voire Z. Il y a une vraie qualité technique, notamment dans les éclairages du grand John Alton, certes célèbre pour créer des merveilles visuelles à partir de trois fois rien. Là où le bât blesse, c’est que le scénario se focalise sur les malheurs d’une comédienne de qui Goebbels brise la carrière par dépit amoureux. Fâcheuse réduction du sujet. A ce compte-là, beaucoup de cinéastes et producteurs hollywoodiens seraient aussi ignobles que celui que l’introduction appelle « the greatest scoundrel of our time ». Cependant, la fin est belle.