Contre les visées hégémoniques de la Russie, l’équipage d’un SNLE part pour une mission capitale.
Plus qu’une honorable tentative de « film de genre à la Française », Le chant du loup est une vraie réussite, et d’autant plus exceptionnelle qu’il s’agit de la première réalisation de son auteur. Un beau sens du tragique, qui se base sur les retournements d’un récit ingénieux, va de pair avec un rythme très vif, qui permet de faire passer les quelques invraisemblances. Le didactisme technique, surtout présent dans la première partie, immerge le spectateur dans un milieu professionnel qu’il ne connaît pas sans pour autant le noyer ni altérer la fluidité de la narration. Brillant. Les séquences d’action, assez nombreuses, rivalisent avec Hollywood grâce notamment au généreux concours de la Marine nationale. Mené par une excellente distribution (même Omar Sy s’avère finalement convaincant), ce film où les hommes sont confrontés à l’inhumanité des procédures emporte le morceau malgré quelques scories mineures (l’histoire d’amour de pure convention mais qui prend très peu de place).