La belle de New-York (Charles Walters, 1952)

Un séducteur s’entiche d’une vertueuse demoiselle de l’Armée du salut…

Quelques gags gentiment satiriques surnagent dans un océan de platitudes. Les numéros de danse sont loin d’avoir le dynamisme et l’entrain de The Barkleys of Broadway. Du coup, le parti-pris de faire s’envoler les personnages s’avère plus désastreux qu’autre chose. Assommant.

Entrons dans la danse (The Barkleys of Broadway, Charles Walters, 1949)

L’amour d’un couple de danseurs est mis à mal par les velléités théâtrales de la dame.

Dernier film de Fred Astaire et Ginger Rogers. Au niveau de la danse, c’est assez inégal dans la mesure où certains numéros (les Ecossais…) sont peu dynamiques et altèrent le rythme général du film tandis que d’autres sont de purs ravissements. Un pas de deux de Ginger et Fred, cela restera toujours une certaine idée de la grâce au cinéma. Entrons dans la danse en compte évidemment plusieurs. De plus, le récit en forme de comédie de remariage sied parfaitement au come-back du duo et, narré qu’il est avec élégance et légèreté, achève de rendre le film particulièrement touchant.

Lili (Charles Walters, 1953)

Dans le Sud de la France, une orpheline de 16 ans est embauchée par un spectacle itinérant et découvre les cruautés de la vie…

D’un côté, il y a donc la rencontre entre une orpheline trompée par les hommes et un danseur rendu boiteux et aigri par la guerre (joué par un Mel Ferrer que je n’avais jamais vu aussi touchant)…De l’autre, il y a le traitement enjoué, onirique et bariolé appliqué par le spécialiste de la comédie musicale à la MGM qu’était Charles Walters. Ces deux aspects antagonistes sont miraculeusement liés par la poésie qui émane d’une mise en scène concise (le budget n’est pas énorme et le film est court), pudique et délicate. Cette poésie se matérialise pleinement dans le minois de Leslie Caron qui tient ici son meilleur rôle, dans la ravissante chanson qu’est Hi Lili Hi Lo et surtout dans les séquences avec les marionnettes qui sont absolument irrésistibles de tendresse (on songe à Charlot). En définitive, le sujet est celui d’un mélodrame, la forme est celle d’un conte de fées et le film est un de ces petits joyaux de l’âge d’or, à la fois fondamentalement hollywoodiens de par leur pouvoir d’enchantement et tout à fait inclassables.