Avant de se faire euthanasier, un danseur malade du sida organise ses derniers instants avec son compagnon.
Une fois passé l’introduction où la caméra se focalise sur les gestes du malade (joué par un sidéen décédé quatre jours après le tournage: Ken McDougall), la dimension sordide est évacuée car le sujet profond du film est en fait la transfiguration esthétique de la vie et de la mort ainsi que les limites éventuelles de cette transfiguration. Après s’être rappelé ses beaux souvenirs culturels et hédonistes avec son amant dans une énumération qui frise le snobisme mais qui est profondément justifiée par la nature de leur couple, l’ancien danseur se livre à une dernière prestation qui occasionne une scène sublime et poignante. Seul défaut de ce grand film: une caméra qui tournoie dans l’instant qui précède l’injection fatale, procédé qui jure avec la sobriété tranchante de l’ensemble.