Trois chants sur Lénine (Dziga Vertov, 1934)

Panégyrique à la gloire de Lénine dans lequel Dziga Vertov continue ce qu’il entreprenait dans L’homme à la caméra, à savoir la savante mise en correspondance de prises de vue pseudo-documentaires. Il n’y a ni narration ni apparence de mise en scène mais le montage se charge de nous montrer que de l’Anatolie à la Place rouge, tout le monde aime Lénine. Il y a certes quelques plans frappants mais le film est dans l’ensemble fort peu intéressant puisque les images se contentent d’illustrer des cartons du type « Les siècles passeront, et les gens oublieront les noms des pays dans lesquels vécurent leurs ancêtres. Pourtant, ils n’oublieront jamais le nom de Lénine. Vladiminir Litick Lénine. » De la propagande soviétique dans toute sa splendeur idéale pour montrer à des jeunes (ou des moins jeunes) qu’une forme documentaire n’a rien à voir avec l’objectivité ou la vérité.