Chacun sa chance (Hans Steinhoff, 1930)

Un vendeur se faisant passer pour un baron et une marchande de chocolats déguisée en grande dame se rencontrent dans une loge de l’opéra…

Le premier film avec Jean Gabin est une ineptie qui, de par l’importance qu’il accorde à des « gags » nullissimes (l’échange du manteau), prend vraiment le spectateur pour un imbécile. Gabin lui-même imprime infiniment mieux la pellicule dans son film suivant Paris-béguin, bien qu’il n’y tienne qu’un second rôle.

Le jeune hitlérien Quex (Hans Steinhoff, 1934)

Avant le 30 janvier 1933, le fils d’un communiste est attiré par les jeunesses hitlériennes.

L’opposition entre le débraillé des communistes et la discipline des nazis est un peu appuyée mais l’habile articulation entre l’affectif et le politique, la finesse de l’interprétation, la complexité du personnage du père, l’émotion des scènes pathétiques et la perfection de la technique (la caméra est bien plus vive que dans les films français de la même époque) font du Jeune hitlérien Quex un très bon film. Pour se rendre compte que cette oeuvre de propagande est un peu plus qu’un chromo, il n’y a qu’à voir la première séquence, une émeute de la faim où la circulation de la colère provoque l’empathie du spectateur pour les agitateurs communistes.