Vision quest/Crazy for love (Harold Becker, 1985)

Un lycéen qui espère obtenir une bourse pour l’université grâce à son talent pour la lutte gréco-romaine défie un champion en la matière.

Le talent digressif, l’originalité du milieu sportif et la sensibilité de Harold Becker dans les scènes entre le héros et la jeune femme apportent une certaine justesse de détail à cette énième illustration du rêve américain, illustration dopée par une anthologie de variète 80’s (Madonna, Berlin, Don Henley, Paul Weller…).

Tueur de flics (The onion field, Harold Becker, 1979)

En mars 1963, deux malfrats enlèvent deux policiers qui voulaient contrôler leur voiture…

Chronique d’un fait divers et de ses répercussions où, encore une fois, après Les flics ne dorment pas la nuit et Bande de flics, le réalisme empathique de Joseph Wambaugh fait merveille. Tous les interprètes excellent. Partagé entre criminels procéduriers et victimes traumatisées, le récit tarde à trouver son unité mais c’est pour finalement accéder à une sérénité surprenante, quoique non dénuée de mélancolie. La séquence du déjeuner près du lac est un des plus purs instants de bonheur, de réconciliation avec le monde, montrés par le cinéma.

The black marble (Harold Becker, 1980)

A Los Angeles, une policière est mise en équipe avec un ancien de la brigade des homicides devenu alcoolique. Les deux doivent enquêter sur le rapt d’un chien.

Faux polar, vrai film d’amour illuminé par Paula Prentiss, toujours superbe quinze ans après Le sport favori de l’homme. La tendresse du regard, les doux méandres de la narration, le sens de la rupture de ton et de la digression et la grande sympathie du couple central rendu crédible par la justesse des longues séquences consacrées au premier rencart font de The black marble un film très attachant.

The big town (Harold Becker et Ben Bolt, 1987)

Dans les années 50, un jeune homme arrive à Chicago pour faire fortune en exploitant son talent de lanceur de dés.

Ce néo-noir se singularise en ceci qu’il montre une éducation sentimentale et morale plus qu’une descente dans les enfers de la criminalité. La recréation chiadée des années 50, la chouette B.O, la très sympathique idée de faire du couple deux passionnés de rock&roll s’étant rencontrés dans un magasin de disques, le joli personnage de la mère célibataire, un certain sens visuel et les seins dévoilés de la sublime Diane Lane permettent de passer un agréable moment.