Les loups (Hideo Gosha, 1971)

Après une amnistie due au couronnement de Hiro-Hito, des yakuzas sortent de prison avant de s’entre-déchirer.

Des guerres de yakuzas sans intérêt, car reliées à rien de plus grand qu’elles (le singulier contexte historique est tout à fait inexploité), filmées avec un formalisme stérilisant (Gosha se prend un peu pour Resnais) mâtiné de moments d’ultra-violence. Barbant.

 

Les trois samouraïs hors-la-loi (Hideo Gosha, 1964)

Des paysans affamés séquestrent la fille de leur seigneur pour faire entendre leurs revendications. Au cours de leur lutte, plusieurs samouraï errants vont prendre leur parti…

Le cadre du chambara (film de sabre japonais) sert ici à parler de la violence des rapports de classe. C’est cependant bien raconté, l’évolution des personnages -notamment la façon dont chaque samouraï est amené à prendre le parti des paysans renégats- est classique mais bien amenée. La vision est pessimiste car si les méchants à la solde du maître sont trucidés, il n’y aura pas de lendemain qui chante. Le film est sanglant sans être complaisant puisque, dans la grande tradition du chambara, les morts sont soudaines. La mise en scène est maîtrisée de bout en bout. Premier film d’Hideo Gosha, Les trois samouraïs hors-la-loi est une parfaite réussite.