Le lien (Ingmar Bergman, 1971)

L’épouse d’un professeur suédois devient la maîtresse d’un collègue anglais de son mari.

Caricature de film de Bergman où la rigueur formelle du maître a disparu. En résulte une sempiternelle histoire d’adultère féminin où l’expression passe par les mots, bien choisis, plus que par la mise en scène malgré l’attention maintenue aux visages. Le Suédois s’avère inapte à filmer le bonheur amoureux, pourtant essentiel à la dialectique dramatique d’un tel récit. Barbant.

 

En présence d’un clown (Ingmar Bergman, 1997)

Dans les années 20, un ingénieur interné en hôpital psychiatrique et féru de Schubert invente le cinéma parlant.

Arrivé en fin de carrière, Ingmar Bergman ne se préoccupe plus guère d’inscrire ses éternelles obsessions (la mort, le sexe, le théâtre, l’absence de Dieu tout ça) dans une quelconque réalité. En présence d’un clown est peut-être son film le plus décharné, le plus cru. Le problème est qu’une abstraction aussi prononcée anesthésie complètement le film. Heureusement, son ultime ultime film, Saraband, allait être d’un tout autre acabit.