Olivia (Jacqueline Audry, 1951)

Dans un pensionnat pour jeunes filles, une nouvelle élève découvre les troubles rivalités autour des deux fondatrices.

La délicatesse visuelle et la qualité de la distribution ont beau faire de Olivia un des films les plus aboutis de Jacqueline Audry, la mièvre opacité du roman originel demeure donc c’est profondément nul.

Gigi (Jacqueline Audry, 1949)

Dans le Paris de la Belle-époque, sa grande-mère et sa tante éduquent une jeune fille pour qu’elle devienne une cocotte.

Cette première adaptation du roman de Colette est nettement supérieure au film de Minnelli car l’incisive verdeur du propos n’est pas diluée dans une débauche décorative. Ce serait même le contraire tant il est vrai que la mise en scène est un peu étriquée, en plus de manquer de dynamisme. Heureusement, les dialogues savoureux et les excellents comédiens -en tête desquels un Jean Tissier qui s’en donne à coeur joie- donnent vie aux scènes de comédie.

Minne l’ingénue libertine (Jacqueline Audry, 1950)

Les papillonnages d’une jeune mariée insatisfaite…

Je ne connais pas de film d’avant 1970 où l’insatisfaction sexuelle est abordée aussi nettement et aussi franchement que dans cette adaptation de Colette. Tout tourne autour de la chose. La narration a un côté vaguement répétitif du même ordre que dans Belle de jour. Si la facilité de la résolution finale du problème de Minne fait apparaître l’ensemble de scènes qui précède comme un peu vain, la qualité de l’interprétation (magnifique Jean Tissier) et des dialogues -très précisément allusifs- donne une saveur tour à tour piquante et élégante à ces scènes. Pas mal.