Fast-walking (James B. Harris, 1982)

Un maton qui trempe dans des trafics louches fait un choix décisif lorsqu’un chef activiste noir arrive dans sa prison.

Un polar bavard, décousu et vague dont la surprenante fin affirme cependant la personnalité. Le charme de la rare Kay Lenz ainsi que le drame qui se noue dans la dernière partie (bien tardivement) rendent ce Fast-Walking regardable. James Woods est sympathique mais un peu trop cabotin.

L’extrême limite (Boiling point, James B.Harris, 1993)

Un flic a sept jours pour retrouver les assassins de son pote.

La principale singularité de ce bon petit polar est le personnage de vieillissante petite frappe joué par Dennis Hopper: un minable fan de jazz des années 40 que son indécrottable lâcheté rend en fait assez attachant. Le film aurait gagné à ce concentrer sur lui plutôt que de s’appliquer, parfois bêtement, à mettre en parallèle le destin des trois personnages principaux. C’est peut-être la faute aux décideurs de la Warner qui ont remonté le film contre l’avis de James B.Harris.

Aux postes de combat (The Bedford incident, James B. Harris, 1965)

Pendant la guerre froide, un destroyer américain traque un sous-marin soviétique…

Le manque de détails concrets et réalistes de la mise en scène donne au film un côté théâtral et artificiel. Seuls les plans d’ensemble où on voit le navire naviguer permettent au spectateur d’imaginer que l’action se déroule sur un destroyer. On ne voit guère les marins travailler, on les voit essentiellement discuter. Les personnages semblent là pour incarner des idées (ex : le journaliste joué par Sidney Poitier) alimentant une fable anti-nucléaire laborieuse et même malhonnête (quid des Gold codes?). Il n’y a guère que le bouillonnant Richard Widmark pour parvenir à insuffler un peu de vie dans ce film à thèse (thèse qui est la même que dans Docteur Folamour, exprimée ici avec un imperturbable et assommant sérieux).