Suite officieuse du merveilleux L’amour c’est gai, l’amour c’est triste. Léon, le personnage récurrent des films de Pollet, se met ici au tango. Le comique est donc ici plus visuel, plus ouvertement influencé par le burlesque américain. Les scènes de danse remplacent les tirades de Marielle. Et on y perd pas mal. Claude Melki a beau être aussi inexpressif que Buster Keaton, ses gagmen -si gagmen il y eut- n’avaient certainement pas le talent de ceux de l’homme qui ne souriait jamais. De plus, dans la mesure où Léon n’a pas évolué d’un iota par rapport au précédent film -c’est toujours le même personnage de timide maladroit avec les filles-, L’acrobate souffre d’un fort ennuyeux air de déja-vu.