Le chat botté (John W.Brunius, 1918)

Un héritier désargenté utilise les services de son meilleur ami pour contracter un riche mariage.

Nullement drôle, cette pseudo-comédie légère, dénuée de la beauté naturelle emblématique de l’école suédoise, ne peut être regardé aujourd’hui sans un grand effort de concentration tant sa mise en scène est « plan-plan ». Aucun intérêt.

Le moulin en feu (John W.Brunius, 1921)

Après la mort de son épouse, le propriétaire d’un moulin est attiré par sa servante, une gitane arriviste…

Kvarnen montre que le cinéma muet suédois ne saurait être réduit à Victor Sjöström et Mauritz Stiller. C’est un très bon drame paysan où le sens du cadre (beauté dreyerienne des intérieurs et finesse de la lumière), la rayonnante vitalité du jeu de Klara Kjellblad dans le rôle de la tentatrice et la perversité dialectique du récit qui voit le héros tomber amoureux de la « bonne fille » grâce à un crime confèrent la dignité d’une tragédie à un mélo anti-gitans* dont le manichéisme est parfois surappuyé (le meurtre tout à fait gratuit du faon).

*une tendance suédoise de l’époque