Melvin et Howard (Jonathan Demme, 1980)

Dans le Nevada, un père de famille qui a du mal à joindre les deux bouts recueille Howard Hughes après un accident de moto…

La partie consacrée aux déboires économico-sentimentaux du jeune couple est un peu répétitive et manque d’ampleur mais le testament relance joliment le récit. Les mouvements de caméra sont parfois ostentatoires. Un film assez sympathique.

Dangereuse sous tous rapports (Something wild, Jonathan Demme, 1986)

Un cadre rencontre une fille excentrique à la sortie d’un restaurant qui l’entraîne dans de folles aventures.

Produit typique du mauvais cinéma indépendant américain, affichant ses références « underground », surlignant son propos pseudo-anticonformiste à tout bout de champ (la chanson Wild thing assénée), patinant dans sa narration et tentant de masquer le vide de sa dramaturgie avec des effets-chocs tout à fait gratuits (pour un mauvais scénariste, la psychopathie a bon dos).

Crazy mama (Jonathan Demme, 1975)

Après que leur propriétaire les a expulsées, une famille de coiffeuses s’en va braquer des banques…

Produit par Roger Corman, le deuxième film de Jonathan Demme est une sorte de variation fauchée et déjantée des Raisins de la colère. La vitalité d’une mise en scène mouvementée et percutante alliée à une vraie tendresse pour un panel de désaxés d’âges et de sexes divers et variés qui se trouvent unis par la force des circonstances rend cette série B particulièrement attachante. La bande originale, composée de standards américains du début des années 60, ajoute évidemment au plaisir.