Une employée zélée de l’ANPE tombe amoureuse d’un chômeur préférant ne rien faire que de trouver un travail.
L’idée de réaliser une comédie sur le chômage était intéressante. Le sens de l’absurde, les trouvailles « décalées » de Luc Moullet lui permettent de distiller un propos profondément subversif qui remet en cause la « valeur travail ». Malheureusement, la mollesse du rythme, la faiblesse des gags, l’invariable ridicule des personnages et surtout le perpétuel statisme de la mise en scène rendent son film franchement ennuyeux. Chez Cecil B. DeMille, inspiration revendiquée de Moullet, le hiératisme du cadrage permettait au génie pictural de l’auteur de s’exprimer or ici point de génie pictural mais une lumière franchement moche.