Dora Nelson (Mario Soldati, 1939)

Les producteur d’un film remplacent une vedette capricieuse par son sosie, ouvrière.

Version italienne du film de René Guissart tourné quatre ans auparavant d’après un scénario de Louis Verneuil. N’ayant pas vu le film français, je ne sais dans quelle mesure celui-ci en diffère. J’ai simplement noté que l’intrigue est bien agencée (à l’exception de la révélation finale destinée à sauvegarder la morale) et que le découpage, riche en mouvements d’appareils, est assez vif mais que la comédie est handicapée par une certaine pauvreté en gags et par la laideur empâtée de Carlo Ninchi. Assia Noris, elle, est mignonne dans un rôle à la Darrieux.

La marchande d’amour (La provinciale, Mario Soldati, 1952)

Une histoire banale (simili-Madame Bovary agrémenté d’un soupçon d’inceste) racontée de façon compliquée (flashbacks avec différents narrateurs). Cette construction alambiquée n’a pas grand intérêt, c’est de la poudre aux yeux. Les types, les situations ne s’éloignent jamais des conventions. La morale puritano-bourgeoise est sauve grâce à un personnage de méchante entremetteuse qui porte le poids de tous les péchés. La mise en scène est soignée mais dévitalisée. Il n’y a guère d’émotion: la dramaturgie repose sur des ressorts canoniques du mélodrame mais la forme est compassée, dénuée de tout lyrisme. Enfin, il n’y pas une once d’érotisme alors que tout ça tourne tout de même autour des infidélités de Gina Lollobrigida !