Gun fever (Mark Stevens, 1958)

Un mineur recherche le meurtrier de ses parents, un bandit qui attise la haine des Sioux.

Western fauché, mal écrit (pas d’unité dramatique, personnages inconsistants, rythme inégal), médiocrement interprété (Mark Stevens déçoit) mais riche d’une inventivité certaine de la mise en scène voire d’une relative poésie. Outre l’âpreté des scènes de violence, l’utilisation du vent couplée à des décors vides préfigure Kurosawa et Leone et confère une ambiance de fin du monde à cette ville désolée parce que désertée par les pionniers.

La vengeance de Scarface (Cry vengeance, Mark Stevens, 1954)

A sa sortie de prison, un ancien flic part en Alaska pour se venger d’un truand qui y est réfugié et qu’il juge responsable de la mort de sa famille.

Un petit film noir à l’image du jeu de Mark Stevens: schématique, parfois invraisemblable dans le détail à cause de conventions mal digérées, mais dur, percutant et riche de tons inhabituels. Le décor original pour le genre, les rencontres entre le vengeur et la fille de sa cible et des seconds rôles hauts en couleur étoffent ou singularisent le produit de série. Les aficionados devraient se régaler.