La fille d’un marchand de parapluies est amoureuse d’un samouraï courtisé par deux autres femmes…
Bien qu’il fut tourné en 15 jours, ce classique de la comédie musicale japonaise étonne par sa haute tenue formelle. Les images sont joliment composées, la caméra est mobile, le rythme est enlevé et il y a même un beau passage nocturne et fantastique qui paraît tout droit sorti de chez Mizoguchi. Les nombreuses chansons amènent de la variété et de la gaieté. Cette gaieté n’exclut pas quelques moments touchants; le caractère mélodramatique du sujet n’étant pas tout à fait escamoté par la mise en scène. Bref, Chants de tourtereaux allie la fantaisie d’un Jean Boyer à la maîtrise technique d’un George Stevens.