Une jeune veuve découvrant que son mari la trompait allègrement s’initie au libertinage.
Festa Campanile réalisateur, c’est le versant grivois de la comédie italienne. La matriarca est une sorte de catalogue des perversions sexuelles où l’on prend soin cependant de ne pas montrer le moindre téton. Le machisme latin est (très) grossièrement satirisé dans un récit superficiel et assez redondant. L’agréable soupe psychédélique qui sert de bande-son aussi bien que la direction artistique tendance abstrait sont typiques des 60’s. Le réalisateur abuse des effets kitsch (zooms, ralentis) mais il sait garder une distance ironique par rapport aux découvertes de sa candide héroïne. Ainsi lorsqu’elle quitte un jeu de rôles SM au grand désarroi de ses partenaires: « c’est trop ridicule, vous me faites rire ». Cette distance préserve Festa Campanile de la vulgarité qui aurait pu être la sienne avec un tel matériau.