A Nashville, une aspirante chanteuse tombe amoureuse d’un auteur-compositeur déjà sur la voie du succès.
Insignifiante et creuse bluette.
A Nashville, une aspirante chanteuse tombe amoureuse d’un auteur-compositeur déjà sur la voie du succès.
Insignifiante et creuse bluette.
Un détective s’entiche de la riche épouse qu’il file…
Quel dommage que de sortir Audrey Hepburn (sublime à cinquante ans comme à vingt) de sa retraite cinématographique et de l’assortir au magnifique Ben Gazzara pour les faire tourner dans un film aussi plat!
Pendant la Grande dépression, un escroc découvre l’existence de la fille d’une de ses anciennes maîtresses le jour de son enterrement. La famille le charge d’emmener la gamine chez une tante qui habite à l’autre bout du pays. C’est le début d’un road-movie, comme on dit. Un joli road movie mais sec, sans nostalgie apparente. Comme dans La dernière séance, l’excellent précédent film de Bogdanvitch, le style est dépouillé, montrant crûment la réalité. La gamine, pas vraiment attendrissante, apprend la vie de façon assez dure au contact de cet escroc. La séquence où elle arnaque une pauvre caissière aurait été cocasse chez un autre cinéaste, disons Chaplin. Ici, elle est dérangeante. Les deux acteurs sont excellents, aussi bien le sous-estimé Ryan O’Neal que sa fille, Tatum O’Neal qui a obtenu à l’âge de dix ans un Oscar mérité pour sa prestation.
En même temps que le chroniqueur sans fard d’une époque sombre, Bogdanovich est aussi le nostalgique d’un âge d’or fantasmé. A sa façon, il est un continuateur de Ford. C’est pourquoi La barba à papa se révèle, en filigrane, à un second degré de lecture, mélancolique. Le pathétique des tribulations des deux compères sur la route montre que l’ère des pionniers est bel et bien finie.