Dans une ville de province, le patron d’une fabrique de meubles exige que ses jeunes employés se coupent les cheveux.
Si le comportement de certains personnages (le vigile, l’adjoint) peut paraître schématique, les diverses logiques d’affrontement et de soumission sont suffisamment bien retranscrites pour que ne domine pas une impression d’arbitraire narratif. Le drame est d’autant plus fort que la lutte des classes est peu à peu délestée de son ancrage socio-économique pour se muer en combat d’un homme pour sa dignité fondamentale. Didier Sauvegrain, dans le rôle principal, est sobre et émouvant. La coupe à dix francs est un beau film.