Théodore et Cie (Pierre Colombier, 1933)

Le neveu d’un riche marchand de fromage s’associe à un ami comédien pour taper un maximum d’argent à son oncle.

Le « cinéaste » ne se donne guère de mal pour faire oublier les artifices théâtraux du vaudeville mais il faudrait être sot pour bouder son plaisir devant les bifurcations imprévues d’un récit joyeusement immoral, la fantaisie comique canalisée par un rythme enlevé, et, bien sûr la distribution remarquable menée par le trio Alcover/Préjean/Raimu; ce dernier s’en donnant à coeur joie avec ses numéros transformistes.

Sa meilleure cliente (Pierre Colombier, 1932)

Pour se renflouer, un couple de joueurs ruinés ouvre un institut de rajeunissement en faisant croire que madame est la mère de monsieur.

L’idée de départ est astucieuse mais les développements ressortent du vaudeville le plus éculé. Le dramaturge Louis Verneuil ne s’est pas foulé pour adapter son écriture au médium cinématographique. Et dire que Paul Vecchiali y voit « un chef d’oeuvre »…

Le roi du cirage (Pierre Colombier, 1931)

Bouboule, cireur de chaussures râleur et hâbleur, quitte son patron afin de s’établir à son compte et s’entiche d’une femme de la haute.

L’indigence des répliques et des gags (le plus drôle est celui où Milton met son pommeau de douche près de son oreille et dit « Allô ») n’a d’égale que celle du récit, affreusement délayé. Milton est un « comique » justement tombé dans l’oubli.