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Au début du XVIIème siècle, des nobles intriguent pour déposséder le roi de son trône.
Conjurations, sadisme, poursuites, duels…tous les ingrédients du film de cape et d’épée sont présents dans ce film de Riccardo Freda très prisé des amateurs du cinéaste mais le liant, c’est à dire la narration, manque gravement de substance. Lorsqu’à la même époque (1964), Anthony Mann met en scène La chute de l’empire romain, il donne de l’épaisseur à ses personnages, il insuffle une dimension tragique à ce qu’il raconte en plus de réaliser un film superbe plastiquement. Cette prise au sérieux de l’histoire racontée, l’eusse t-elle déja été mille fois, c’est peut-être ce qui faisait la différence entre Hollywood et le reste du monde. Ici au contraire, le fait que les auteurs ne dépassent jamais les conventions et la fadeur des acteurs empêchent l’implication du spectateur dans le film. Reste la préciosité baroque de la mise en scène. Sept épées pour le roi est l’oeuvre d’un esthète. Il y a un beau travail sur la couleur, la lumière. Brio et inventivité caractérisent les séquences d’action (excellent duel final dans la salle de torture notamment) mais a contrario les passages de dialogue sont d’une affligeante platitude.