Dans un bagne épouvantable, un détenu endurci a la surprise de voir son jeune frère également incarcéré.
Un film de prison d’une étonnante dureté. Certes, l’institution judiciaire est sauvée dans la mesure où les exactions (torture…) sont montrées comme le fait de responsables pourris mais, in fine, pendant la durée de la projection, le spectateur aura vu toutes sortes de brutalités envers les prisonniers. De plus, et c’est en cela qu’il se singularise par rapport aux autres films « contre l’enfer carcéral », Hell’s highway met en évidence le lien entre capitalisme et travail forcé.
La faible durée du film (62 minutes) contraint le drame et la caractérisation des personnages à demeurer schématiques mais le metteur en scène introduit une complexité réaliste grâce à son découpage incisif. Voir par exemple la fulgurance de la révélation du passé militaire du leader des détenus; ou encore la suggestivité du plan subjectif qui inaugure la séquence du double meurtre dans la maison. Globalement, le remarquable sens du cadre contribue grandement à faire de Hell’s highway le film puissant et concis qu’il est.