Un grand-père croise son ancienne institutrice et se souvient ses années d’école primaire, avec un instituteur brillant mais anticonformiste.
Cette académique adaptation du roman de Edmondo de Amicis n’a pas la sensibilité de celle de Comencini.
Un grand-père croise son ancienne institutrice et se souvient ses années d’école primaire, avec un instituteur brillant mais anticonformiste.
Cette académique adaptation du roman de Edmondo de Amicis n’a pas la sensibilité de celle de Comencini.
Criblé de dettes, un père de famille vivant au-dessus de ses moyens se voit proposé de vendre son oeil par l’épouse d’un architecte borgne.
A partir d’une anecdote extrêmement cruelle dont, quinze ans plus tôt, ils auraient tiré un mélo misérabiliste, Cesare Zavattini et Vittorio De Sica ont réalisé une comédie qui compte parmi les plus malaisantes du genre. Tout en brocardant l’avidité de leurs concitoyens avec une acuité comique digne de Zampa, ils motivent la veulerie matérialiste de leur antihéros par une vertu: l’amour conjugal. Cette salvatrice complexité a pour double effet de nuancer la noirceur du constat et de redoubler le sentiment de tragique qui émane de la farce. Alberto Sordi, qui alignait alors les chefs d’œuvre, est l’interprète idéal du personnage, suscitant l’empathie tout en se livrant aux pires turpitudes. Un bémol: le découpage inégal, parfois chargé de zooms et de plans inutiles, accentue artificiellement le grotesque de plusieurs scènes (tel le dîner au début).
Découverte d’un gisement de pétrole dans un bidonville italien.
Considéré par rapport à l’ensemble de la production néo-réaliste, Miracle à Milan a le mérite d’une apparente originalité voire même d’une certaine étrangeté. Il diffère des précédentes collaborations entre Vittorio De Sica et Cesare Zavattini, son scénariste de prédilection, en cela qu’il s’agit d’un conte social quasi-muet. Ainsi, aux défauts habituels des œuvres du tandem que sont le sentimentalisme niais, la pauvreté narrative et le misérabilisme gluant s’adjoint ici un onirisme de pacotille et un recyclage frelaté du cinéma burlesque.
L’exemple de scène suivant devrait donner un bon aperçu de la médiocrité de l’inspiration qui a guidé les auteurs de Miracle à Milan: des flics attaquent les pauvres avec des lances à eau, les pauvres sortent leur parapluie, les lances à eau se vident, les flics se retrouvent comme deux ronds de flan. Voici le genre de gag qui aurait peut-être été drôle en 1915 dans un film de la Keystone mais qui, au milieu de cette guimauve démagogique, apparaît parfaitement ringard.
En vérité, le rapport entre entre De Sica et Chaplin est à peu près le même que celui entre Jean-Pierre Jeunet et Prévert. De Sica réutilise ce qu’il pense être les trucs de son illustre aîné sans saisir que leur pertinence est liée à une époque et à la représentation d’un contexte social. L’idée comique surgit chez Chaplin après un regard aiguisé sur le monde qui l’entoure. C’est de ce don d’observation que vient son génie de la pantomime. De Sica, au contraire, plaque ses stéréotypes sur la réalité. D’où l’impression d’un film complètement artificiel et donc complètement inintéressant. Impossible de croire à ses personnages-pantins qui n’existent pour ainsi dire jamais en tant qu’individus. Le schématisme utilisé par les auteurs pour opposer les riches aux pauvres est tolérable dans un film muet archaïque mais ne l’est pas dans un long-métrage de 1951.
Bref: pas plus nouveau que réaliste, Miracle à Milan est en fait un navet.
Dans un collège pour filles, mademoiselle Elisa enseigne l’écriture commerciale. Toutes les lettres des exercices sont adressées à un magnat viennois. Un jour, une élève poste une lettre écrite par sa professeur or mademoiselle Elisa profite de ces lettres pour s’épancher et confier ses rêves de prince charmant…
Madeleine, zéro de conduite fait partie des « téléphones blanc », ces films de collège de filles tournés sous le fascisme. Ces produits de studio se caractérisent par un artifice total et une oblitération complète de la réalité sociale. Les problèmes de coeur des adolescentes et leurs relations avec des adultes incompréhensifs constituent les principaux enjeux dramatiques. La comédie se base ici sur les quiproquos et s’avère assez charmante. Une fois que l’on accepte les conventions, on se rend compte que le film n’est pas si niais et que son sujet est en fait le printemps d’une vieille fille. La mise en scène est banale mais bénéficie du charme de De Sica comédien.