En vacances en Sardaigne, une adolescente fuit sa riche famille pour aller s’amuser avec deux jeunes hommes dans une cabane reculée.
Languissante bluette auquel le virage dramatique de la dernière partie apporte une vraie profondeur mélancolique.
En vacances en Sardaigne, une adolescente fuit sa riche famille pour aller s’amuser avec deux jeunes hommes dans une cabane reculée.
Languissante bluette auquel le virage dramatique de la dernière partie apporte une vraie profondeur mélancolique.
De jeunes Américains passent une année d’études à Paris.
Une relative fraîcheur, le plaisir amusant de voir de sympathiques seconds rôles français (Christophe Bourseiller, Marie-Anne Chazel, Anémone, Jean Rochefort…) parler Anglais et quelques bonheurs de mise en scène qui tournent tous autour de Marie-France Pisier rendent agréable le visionnage de cette très conventionnelle bluette.
Un jeune professeur s’attache à un collégien de la campagne auquel il donne des cours particuliers.
Dédié à Valerio Zurlini, ce film gorgé de finesse et de sensibilité est à la hauteur de sa dédicace, en dépit d’une certaine médiocrité visuelle et sonore.
Une jeune fille de la bourgeoisie dont les parents sont sur le point de se séparer vit ses premières amours.
Ecrit par Valerio Zurlini, Gwendolina montre l’importance de la mise en scène puisque si le thème -éveil amoureux d’une adolescente- est proche des premiers films de l’auteur de Été violent, le tout est d’une banalité qui l’apparente plutôt aux téléphones blancs, malgré l’absence de la fraîche candeur qui fait le charme des meilleurs films de ce courant ainsi que la présence de quelques très vagues notations sociologiques qui montrent que, en 1957, le cinéma italien n’était plus sous une cloche aussi hermétique qu’à l’époque de Signorinette.
Dans les Ozarks, une institutrice lutte contre les moeurs archaïques des habitants, notamment les mariages avec des filles très jeunes.
La visée éducative -lutte contre les « child marriages »- a bon dos puisqu’elle permet de montrer une fille de 11 ans toute nue. C’est lourdement didactique, pas toujours bien joué mais la franche dureté de la mise en scène donne de la force à la peinture de cette communauté arriérée. Child bride est en cela typique du cinéma d’exploitation dont il fut un des premiers exemples. Quelques jolis plans dénotent également un réel sens plastique.
Une lycéenne tombe amoureuse d’un peintre récemment jugé devant le tribunal présidé par sa soeur.
Amusante comédie, notamment grâce à Cary Grant qui n’hésite pas à se rendre ridicule. Comme souvent, le dernier tiers avec sa résolution conventionnelle peine à convaincre, au contraire des prometteuses et piquantes prémisses.
Le fils d’un riche commerçant fréquente une geisha donc se trouve exclu de son équipe universitaire de rugby.
Une certaine légèreté n’empêche pas quelques scènes mélodramatiques d’être présentes. Ce n’est pas mauvais mais encore un peu laborieux, loin d’avoir la grâce des grands films ultérieurs de Shimizu.
Pour hériter de l’université fondée par son aïeul il y a deux cents ans, une cancre doit obtenir son examen.
Comédie musicale plus consternante qu’autre chose. En plus de préfigurer Samuel Fuller, Martin Scorsese ou Clint Eastwood, Raoul Walsh a aussi préfiguré Christian Gion (les films analogues de Claude Zidi sont mieux).
Un étudiant en 1ère année a une liaison avec la mère de son copain de chambrée.
Comédie étudiante plaisamment menée où la qualité des acteurs, plus que de l’écriture, rend crédible les inflexions dramatiques.
Dans un lycée anglais, une élève française tente de séduire le nouveau professeur, père de famille qui a aussi sa fille dans sa classe.
Le dynamisme visuel, l’équilibre des tons et une inventivité formelle qui verse parfois dans la coquetterie rendent ce film d’adolecentes tout à fait sympathique. The romantic age est une preuve que l’inégal Gréville était capable de transfigurer n’importe quel sujet grâce à sa mise en scène. Par exemple, ici, ses contre-plongées rendent sensible l’attirance érotique qui fait basculer le récit.
En 1960 à Taïwan, des bandes d’adolescents à la dérive se battent…
Et ça dure 3h57. Malheureusement, la fresque ambitionnée déçoit à cause du volontarisme dédramatisant du style: l’abondance de plans éloignés, de hors-champs injustifiés, d’ellipses impromptues, de raccords abrupts, de plans sous-exposés (explicable par les fréquentes pénurie d’électricité à Taïwan dans les années 60) maintient une distance entre le spectateur et les évènements qui, parfois, vire à l’obscurité narrative. J’imagine bien combien un tel parti-pris devrait retranscrire la perte de repères d’une jeunesse déracinée; j’imagine mais je ne ressens guère. Vanité du cinéma dit « moderne ».
Un lycéen qui espère obtenir une bourse pour l’université grâce à son talent pour la lutte gréco-romaine défie un champion en la matière.
Le talent digressif, l’originalité du milieu sportif et la sensibilité de Harold Becker dans les scènes entre le héros et la jeune femme apportent une certaine justesse de détail à cette énième illustration du rêve américain, illustration dopée par une anthologie de variète 80’s (Madonna, Berlin, Don Henley, Paul Weller…).
Venue de province, une nouvelle professeur d’éducation physique peine à imposer son autorité dans un lycée pour jeunes filles.
De façon pas si étonnante que ça, Nobuko a la mièvrerie d’un téléphone blanc.
Une gamine de 13 ans est amoureuse de son moniteur de colo.
Il est un peu difficile de croire à l’amour absolu et pur que porterait le mono à la gamine d’autant que celle-ci est tout à fait quelconque mais le film est assez drôle dans ses -timides- accents satiriques.
Leur mère malade à leur arrivée pour des vacances en Champagne, de jeunes Anglaises vont dans un hôtel habité par un charmant Anglais…
Le premier problème est que Kenneth More, l’acteur qui joue le type dont le charme fait succomber toutes les filles, n’a aucun charme. Difficile de croire à son personnage. Ensuite, la mise en scène ne rend guère justice aux jeunes filles ni aux paysages dans lesquels se déroule l’intrigue. Bref, cette adaptation de Rumer Godden a donné lieu à un film banal et manquant de sensibilité.
En 1959 à Orléans près d’une base américaine, les interactions d’un couple d’adolescents fasciné par la culture américaine avec un soldat et la fille d’un autre soldat.
Qu’il s’agisse des séquences de baston de bar ou de serment enfantin, une grande fausseté émane de la mise en scène. Souvent, l’idée littéraire exsude par tous les pores de la séquence, au détriment de toute vérité de l’instant. Pour compenser ce qu’il a probablement identifié comme des artifices de romancier, Alain Corneau a parsemé son film de détails naturalistes des plus sordides (castration d’un étalon, sciage d’un veau dans le ventre de sa mère, suicide dans le bain…). A mon avis, ce n’est pas une riche idée. Seule la scène avec l’accident de voiture m’a paru forte et sans complaisance.
Finalement, la relation entre le GI joué par James Gandolfini et l’adolescent joué par Nicolas Chatel finit par intéresser, par raconter quelque chose d’un peu singulier, de surprenant et, à partir de la jolie scène du magasin américain, d’émouvant. Dans la dernière séquence, la critique de « l’occupation américaine » (titre du roman originel de Pascal Quignard) fait mouche, passant uniquement par le décalage entre le mouvement des figurants et le décor, bref par la mise en scène, donc gardant sa nécessaire ambiguïté. Bref, Le nouveau monde est un film raté mais pas tout à fait nul. Qu’on y entende deux chansons de Buddy Holly dont la sublimissime Rave on accroît aussi l’indulgence.
Une jeune fille découpe le manteau en vison de la maîtresse de l’homme dont elle est amoureux.
Comédie écrite par Decoin pour Darrieux, Annette et la dame blonde fut finalement réalisé par Jean Dréville avec Louise Carletti. C’est médiocre, niais et occasionnellement caricatural (l’Américaine) mais consolons-nous: avec le tandem initial, cela n’aurait certainement pas été un chef d’oeuvre tant le scénario est prévisible et inconsistant.
Au début des années 60 à Paris, un étudiant qui suit les cours d’un intellectuel de gauche se lie d’amitié avec un jeune militant pour l’Algérie française.
Même si faire de l’ami mac-mahonien un membre de l’OAS a des arrières-goûts revanchards de la part d’un ancien critique qui devait bien sentir que sa réponse écrite à Louis Skorecki (et, indirectement, à Michel Mourlet, dans les Cahiers du cinéma n°293) n’avait pas convaincu grand-monde, force est de constater que ce personnage, qui met son amitié au-dessus de ses convictions politiques et auquel Philippe Caroit prête ses traits marmoréens, est indéniablement plus noble que le héros, foncièrement veule. C’est d’ailleurs le seul protagoniste qui échappe un tant soit peu au programme balisé d’un film où abondent les caricatures jusqu’à un final carrément grotesque. Les violons de Delerue apportent un lyrisme parfois immérité et la distribution, rohmérienne en diable où on retrouve aussi Dominique Laffin et Jean-Pierre Kalfon, est sympathique mais Liberty Belle (nom du flipper) est à des années-lumières de la finesse et de la splendeur des Roseaux sauvages, oeuvre qui traite un thème voisin et justement plus célèbre.
En 1940, dans un village sicilien, un jeune adolescent s’éprend d’une splendide étrangère dont le fiancé est au front.
La virtuosité formelle de Tornatore, qui se nourrit de clichés, peine à compenser la faiblesse du récit mais il y a un certaine justesse nostalgique.
Un procureur est chargé par son chef d’envoyer à la chaise électrique le fils de son ancienne fiancée qui a poignardé un jeune aveugle avec deux copains.
Un film démonstratif (mais nuancé) et un peu lourdaud dans son esthétique post-wellesienne mais assez bien mené pour ne pas ennuyer.