Dans une famille de banquiers italo-américaine, le fils, sorti de prison, retrouve ses frères et se souvient des conflits tragiques entre ces derniers et son père.
Tragédie familiale qui, de par son contexte et plusieurs détails dramaturgiques, évoque immanquablement Le parrain, sorti vingt-trois ans plus tard. Malgré un dénouement conventionnel, des tirades théâtrales et quelques longueurs surtout dues aux scènes avec Susan Hayward (qui font dévier le récit de son principal axe dramatique), la facture est de haute volée. Alors qu’on s’attend d’abord à une resucée de ses cabotinages « ethniques » du début des années 30, Edward G. Robinson s’impose rapidement en patriarche aussi dur que truculent. Pour une fois, Richard Conte a un rôle à la mesure de son talent. Non dénuée de pittoresque facile (la musique d’opéra…) mais fluide, élégante dans ses compositions visuelles et parsemée de plans véristes bienvenus, la mise en scène constitue un bel écrin aux affrontements verbaux qui constituent une bonne partie -mais pas l’intégralité- du métrage. En tout état de cause, La maison des étrangers est supérieur à son remake westernien.