Drôle d’embrouille (Foul play, Colin Higgins, 1978)

A San Francisco, une jeune bibliothécaire se retrouve mêlée à un complot pour assassiner le pape.

Fantaisie ouvertement hitchcockienne mais plus franchement comique que les films d’action les plus légers du maître (tel La mort aux trousses). On frise donc la parodie, surtout à la fin où le spectateur ne prend plus du tout au sérieux le danger qui pèse sur les protagonistes mais s’amuse plutôt du déferlement dans lequel ils sont entraînés. Cela fonctionne sur la connivence avec un spectateur rompu aux codes du genre. La mise en scène, qui exploite joliment les décors de Big Sur et de San Francisco, est d’un dynamisme permanent mais le rythme sans temps mort n’empêche pas de s’attacher à Goldie Hawn et de croire à son personnage de vieille fille, aussi jolie soit-elle. Face à elle, l’épais Chevy Chase n’a pas la drôlerie d’un Cary Grant mais cette carence est un peu compensée par la présence de Dudley Moore dans un second rôle des plus marrants. Bref, Drôle d’embrouille est un divertissement rondement mené et éminemment sympathique.

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