Dans le grand Nord, un policier monté enquête sur une série de meurtres et tombe amoureux d’une mystérieuse femme.
Des images splendides, les plus belles de la montagne enneigée vues dans un film américain avant les westerns d’Anthony Mann et préfigurant L’enfer blanc de Piz Palu, ainsi que l’inscription des amoureux dans des cadres très larges confèrent une poésie cosmique à l’histoire d’amour, malgré l’artifice de l’intrigue policière, tirée de James Oliver Curwood. Hervé Dumont voit dans The valley of silent men un jalon fondateur de l’art de Frank Borzage; il n’a sans doute pas tort même s’il force un peu l’apparentement aux chefs d’oeuvre de l’auteur (La femme au corbeau…) de certains plans idylliques ou érotiques, des plans certes singuliers mais fugitifs.