Un vétéran du Viet-Nâm voit deux anciens camarades qu’il avait dénoncés pour un crime de guerre débarquer chez lui…
Avec ce huis-clos tourné avec très peu de moyens, Elia Kazan se renouvelait dans la continuité. L’insuffisance de la technique, le montage parallèle hoquetant et une ou deux articulations un peu expéditives du récit n’altèrent guère la puissance subversive des Visiteurs, un des très rares films américains à dissocier la force et la morale, à faire du juste un faible. La violence y découle d’une malédiction immémoriale face à laquelle l’homme a deux options: encaisser et faire mine d’adhérer à une virilité mortifère (terrible tirade sur le capitaine philippin) ou se rebeller au risque du rejet social. Et encore une fois, Elia Kazan révélait un grand acteur : James Woods.