Les assassins sont parmi nous (Wolfgang Staudte, 1946)

A Berlin après la guerre, une jeune femme de retour d’un camp récupère son appartement où s’est installé un ancien soldat du front de l’Est…

Pour filmer l’Allemagne de l’après-guerre, Wolfgang Staudte a adopté une esthétique d’avant-guerre: cadrages penchés, contrastes marqués, gros plans à gogos, musique assourdissante. Bref, un expressionnisme surdramatisant qui, allié à la convention du récit, fait que le film sonne terriblement artificiel en dépit du décor naturel et impressionnant de Berlin en ruines. De là que Les assassins sont parmi nous, premier film allemand sorti en France après la Libération, n’est pas resté dans l’Histoire du cinéma au contraire des chefs d’oeuvre contemporains de Rossellini dont la nudité s’accordait à ce qui était filmé.