Charlie et ses deux nénettes (Joël Séria, 1973)

Un camelot embauche deux jeunes filles pour l’aider sur les marchés.

Loin de la truculence gauloise des Galettes de Pont-Aven ou de ce que son titre pouvait laisser augurer, Charlie et ses deux nénettes est un road-movie plein de tendresse. Les relations entre les protagonistes éponymes sont belles car elles déjouent les schémas attendus. Est également déjoué le naturalisme revendicatif induit par le contexte de crise, tout juste suggéré par des dialogues aussi précis qu’allusifs. C’est par la bande que Séria portraiture une France en voie de disparition, celle d’avant les hypermarchés. Malgré une photo et un découpage ne mettant nullement en valeur les paysages dans lesquelles se déploie le récit, c’est donc pas mal du tout.