Pendant les fêtes de Noël, un instituteur recueille chez lui un jeune immigré portugais à la rue.
La fable humaniste est retournée par un double constat: l’action charitable du héros est d’une utilité toute relative et lorsqu’il cherche du travail pour le jeune homme, il cherche ce faisant à s’en débarrasser. La fin est éloquente à cet égard puisqu’il est soulagé de lui avoir trouvé un logement…dans un bidonville. Pour autant, Maurice Failevic n’exploite pas le potentiel comique de ces situations et garde une distance quasi-janséniste vis-à-vis de ses personnages. Ceux-ci sont peu caractérisés par l’écriture et la caméra est souvent éloignée d’eux. D’où un film assez juste, parfois même touchant, mais globalement morne. Ce téléfilm m’a fait songer à ce que faisait Bernard Paul à la même époque pour le cinéma.