Un traître idéal (Our kind of traitor, Susanna White, 2016)

A Marrakech, le comptable de la mafia russe sympathise avec un professeur anglais et lui demande de l’aider à transmettre une liste de comptes frauduleux au MI6 en échange de l’asile pour lui et sa famille.

L’amitié entre le mafieux et le professeur manque de crédibilité et le film n’est pas exempt de poncifs formels, qui ne sont pas toujours désagréables (plans aériens, amorces de séquences en travellings latéraux, surdécoupage de certaines séquences…) mais quelques touches dénotent une certaine élégance de la mise en scène, au service de l’émotion: le hors-champ lors de la fusillade en Suisse, le point de vue lors de l’explosion de l’hélicoptère. Le récit d’après John Le Carré est bien mené, et les acteurs ont tous une vraie présence à l’écran. Bref, Un traître idéal est ce qu’il est coutume d’appeler, avec une pointe de condescendance, « un bon divertissement ».