Tueur à gages (This gun for hire, Frank Tuttle, 1942)


Un tueur à gages se retourne contre ses commanditaires.

La meilleure critique de This gun for hire a été faite par Jean-Pierre Melville qui en a extrait la substantifique moelle pour réaliser son chef d’oeuvre. On retrouve en effet dans ce petit film noir toutes les beautés du Samouraï à un état embryonnaire. La chambre est la même. L’imperméable est le même. L’histoire est la même. Simplement, son déroulement est plus bavard et moins fluide que celui de l’œuvre du Parisien au stetson. L’explicitation verbale des revirements du tueur fait de This gun for hire un classique récit de rédemption. Reste la mélancolie atavique du personnage et les traits félins d’Alan Ladd qui transcendent la banalité de l’intrigue. Alan Ladd a d’ailleurs été véritablement lancé par ce film.