Ils étaient cinq (Jack Pinoteau, 1951)

Cinq copains de régiment se réadaptent difficilement à la vie civile et sont heurtés par les compromissions de l’arrière.

Pâle ersatz des équivalents américains dont le plus beau fleuron serait Les plus belles années de notre vie. L’acuité sociale, la finesse psychologique et la cohérence narrative sont sacrifiées à un pessimisme moral aussi facile que manichéen (le brave soldat qui récite un poème lorsqu’il monte sur une scène de Pigalle…comment une idée aussi grotesque peut-elle germer?), à la misogynie qui, bien sûr, réconcilie les copains et à une démagogie plus débilitante (car non fondée sur des faits) que n’importe quelle « happy end » hollywoodienne. En tout cela, Ils étaient cinq est typique du pire cinéma français des années 50.