Tout simplement noir (Jean-Pascal Zadi et John Wax, 2020)

Peinant à trouver des emplois, un comédien noir décide d’organiser une marche des hommes noirs qui l’aidera à se faire connaître.

La structure narrative est déficiente et le film apparaît finalement comme une succession de sketches mais le sujet de l’identité est traité avec un génie comique tous azimuts qui empêche le film d’être récupéré par tel ou tel camp: tantôt outrancier et surprenant jusqu’au malaise (la séquence au restaurant qui vire au film d’horreur sans forcément perdre en vraisemblance) tantôt très subtil (la scène avec Omar Sy, doucement cruelle), Jean-Pascal Zadi pourrait s’avérer un digne héritier de Dino Risi: son regard sur son personnage médiocre est impitoyablement lucide et gorgé de dérision mais non dénué d’empathie et mis en relation avec des problèmes sociaux cernés avec acuité.