Espoir (André Malraux, 1938)

En Espagne, en 1937, les brigades internationales aident le peuple à combattre Franco.

André Malraux rêve d’Eisenstein mais préfigure Rossellini. Si l’intérêt historique de Espoir est incontestable, l’oeuvre a vieilli, tant dans le fond (on ne peut plus considérer les prétendus républicains comme les gentils de la guerre d’Espagne) que dans la forme (la succession de vignettes est par trop désarticulée). Cependant le film reste préférable au roman car il est dénué des dissertations pseudo-philosophiques qui encombraient artificiellement ce dernier tandis que les scènes d’action apparaissent moins pesantes sur l’écran qu’à l’écrit. Certaines -comme celle où l’auto fonce sur la mitrailleuse- sont même franchement impressionnantes et manifestent un vrai sens du rythme et de l’invention visuelle. Enfin, l’aspect documentaire du tournage en décors réels demeure intéressant et le lyrisme collectif de la séquence finale a gardé sa force que je qualifierais de « progressive ».