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Le samedi soir venu, une dactylo accompagne sa collègue dans boîte fréquentée par des hommes riches.
Aux côtés des Hommes le dimanche, de Treno populare ou de l’excellent Solitude, ce film tchèque s’inscrit dans ce courant des débuts du cinéma parlant qui, par sa légèreté et son côté documentaire, préfigurait les nouvelles vagues. Il y a un gros problème de rythme dans la narration puisqu’il ne se passe pas grand-chose pendant une heure de film avant que le drame ne se noue effectivement dans le dernier quart d’heure. Pendant les longues séquences de fête, les coquetteries du découpage (Machaty aime filmer des objets pendant que les protagonistes parlent hors-champ) ne parviennent pas à susciter l’intérêt pour des personnages parfaitement inconsistants. Dans la dernière partie, il est loisible de considérer que les incertitudes d’une technique aventureuse insufflent une fraîche poésie aux séquences tragiques mais m’est avis que les nombreux laudateurs de Du samedi au dimanche ont rapidement fait fi de ses -lourds- défauts et ont exagéré ses -attachantes-qualités.