La légende de Zatoïchi : voyage meurtrier (Kenji Misumi, 1964)

Le guerrier aveugle Zatoïchi recueille le bébé d’une femme assassinée pour le conduire à son père. En chemin, il rencontre une voleuse qui l’aide à s’occuper de l’enfant.

Je découvre le cinéaste Kenji Misumi et la série Zatoïchi avec ce film. J’ai l’impression d’avoir vu un archétype de film industriel: bien ouvragé, sympathique dans son esprit, dénué de tout génie qui ferait sortir l’oeuvre des rails de la convention. La fin est assez amère puisque le héros rejette la fille mais on se doute que c’est pour que la série puisse continuer. Le manichéisme de la caractérisation des personnages est dénué de nuance et le récit souffre de la répétitivité des situations, tant dramatiques -les confrontations avec les méchants- que plus légères -les confrontations avec les couches du bébé.

Cependant, la rapidité des séquences d’actions -où Zatoïchi est représenté comme un superhéros- séduit et la dernière d’entre elles, avec les torches, fait montre d’une plaisante inventivité graphique. Le rythme est enlevé, ce qui, malgré la relative pauvreté narrative susmentionnée, permet de ne pas s’ennuyer. La dimension mélodramatique s’intègre naturellement au film de sabres, sans appesantissement. Le découpage est clair et, parfois, met en valeur l’ampleur d’un paysage. Bref, la facture est classique et en définitive, j’ai passé un bon moment.

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