Dans un pays colonisé d’Afrique, le calvaire d’un leader indépendantiste pacifiste.
C’est une allégorie christique de gauche évidemment insupportable sur le papier (on songe à Dieu est mort, le pire ratage de Ford). Néanmoins, force est de constater que la mise en scène de Zurlini sauve quelques meubles. Le parti-pris d’épure bien tenu, l’élégante concision du découpage, le lyrisme mesuré de plusieurs plans et l’écrasant charisme de Woody Strode donnent une certaine puissance évocatrice à la fable en dépit du grossier manichéisme de ses ressorts dramatiques. Pas si mauvais.