Snake eyes (Abel Ferrara, 1993)

Chronique du tournage du film d’un cinéaste queutard, drogué et taraudé par l’idée de rédemption.

Snake eyes est donc une  autocaricature d’Abel Ferrara.  Auto-complaisance auteuriste? Autopsie de la création? Difficile de trancher une question qui relèverait de toute façon du procès d’intention. Contentons nous de juger sur pièce. En l’état, Snake Eyes n’est guère plus qu’une énième variation sur la porosité de la frontière entre représentation et réalité. Où est le théâtre, où est la vie ? On en revient au Carrosse d’or.  La cocaïne et les blondes peroxydées en plus. La monstration de la perversité du réalisateur qui exploite les fêlures de ses acteurs pour ses personnages est l’aspect le plus intéressant du film.

3 commentaires sur “Snake eyes (Abel Ferrara, 1993)

  1. J’avais trouvé The Blackout insupportable. Ton post ne me rend pas pressé d’aller voir celui là.

  2. Un film un peu complaisant en effet. Pas mal de films de Ferrara sont assez grossiers au niveau du sens. Pour autant, je trouve que ça fait leur charme et contribue à leur donner un truc étonnant.

    Ce mec est un vrai poète et filme d’une manière absolument ahurissante, un des plus grands réalisateurs en activité à mon avis.

    Snake eyes n’est pas mon film préféré de ferrara mais quelques séquences sont absolument magnifiques : la scène d’ouverture, les échanges entre madonna et harvey keitel, toutes les scènes avec la femme…

    D’ailleurs je trouve qu’il y a un côté eyes wide shut dans ce très beau film.

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