Mon oncle Antoine (Claude Jutra, 1970)

Au Québec, un adolescent chez son oncle commerçant découvre le sexe, la mort…

Récit décousu, image ingrate, caméra tremblante, zooms à tire-larigot: le soi-disant chef d’oeuvre du cinéma québécois est un film influencé par le courant alors fort à la mode du « cinéma direct ». Même si Mon oncle Antoine est une fiction, l’absence de rigueur narrative et formelle est visiblement censée accroître la vérité de l’expression. Faute de colonne vertébrale, cette vérité demeure superficielle et l’évocation de la découverte de la vie par un pré-ado à peu près ratée. Le gamin, avec sa tête de débile inexpressif, est à baffer et ne stimule pas non plus l’intérêt pour le cheminement de son personnage. Plusieurs embardées lyriques viennent parfois faire contre-point à ce morne programme. Par exemple, des zooms violents sur les visages viennent parfois rompre la continuité d’une scène pour mettre en exergue des sentiments individuels. Ce sont les meilleurs moments du film.

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