Thé et sympathie (Vincente Minnelli, 1956)

A l’occasion d’une réunion d’anciens étudiants, un homme retourne à l’université et se souvient de sa jeunesse. Ses problèmes d’intégration au groupe mais aussi sa première expérience sexuelle avec l’épouse de son professeur de sport…

Oui, Thé et sympathie est l’adaptation d’une pièce de théâtre new-yorkaise initialement mise en scène par Elia Kazan. Mais qu’importe puisque les nombreux dialogues sonnent toujours vrai et que les comédiens sont d’une perpétuelle justesse.
Oui, les allusions à l’homosexualité de l’oeuvre originale ont été gommées par le traitement hollywoodien. Mais qu’importe puisque la portée de l’oeuvre s’en trouve intelligemment généralisée.

Thé et sympathie est un miracle de délicatesse et de sensibilité. Les auteurs condamnent un système et des valeurs sans jamais condamner les hommes qui vivent avec. Cette bouleversante apologie des sentiments figure, aux côtés de L’horloge et Il faut marier papa, parmi les chefs d’oeuvre de la veine feutrée de Vincente Minnelli.